Fiche de synthèse sur la guerre d'Algérie

Publié le par Hugues Marsat

La guerre d'Algérie (1954-1962)

 

Point de départ :

  • L'Algérie est peuplée de 10% de Pieds Noirs (colons et descendants de colons européens) et de 90% d'Algériens qui n'ont ni pouvoirs politiques, ni accès aux meilleures terres agricoles ou à la meilleure éducation.
  • Officiellement, l'Algérie, c'est la France (divisions en départements)
  • En 1954, des Algériens, réunis dans le Front de Libération Nationale (FLN),  s'attaquent aux institutions françaises et aux Européens.

 

La IVe République et la guerre (1954-1958)

 

  • Organisé en maquis, les fellaghas (partisans) du FLN multiplient les attaques et mènent une guérilla.
  • Les EU, l'URSS et l'ONU font pression sur la France pour que l'Algérie accède à l'indépendance.
  • La population pied-noire redoute cette indépendance qui la priverait de sa position privilégiée. Elle réclame aux gouvernements plus de moyens pour lutter contre le FLN et s'en prend parfois violemment aux gouvernants (journée des tomates, 6 février 1956).
  • Pour maintenir l'ordre, le gouvernement décide l'envoi du contingent (ensemble des jeunes appelés au service national actif au cours d'une même année civile).

 

Résultats :

  •  
    1. Bien que la France gagne militairement la guerre (Bataille d'Alger, 1957), les efforts fournis ne suffisent pas et l'armée commence à employer des moyens discutables (tortures, exécutions sommaires...) alors que le gouvernement allonge la durée du service militaire (3 ans).
    2. En France, il en résulte une division de la population civile pour la guerre qui devient de moins en moins populaire. Certains Français vont jusqu'à aider le FLN à agir en France (Porteurs de valises).
    3. En Algérie, population européenne et population musulmane s'opposent de plus en plus, rendant toute réconciliation difficile voire impossible.

 

Le 13 mai 1958

  • Devant l'incapacité du gouvernement à gagner la guerre, les Pieds-Noirs se soulèvent à Alger et organisent un Comité de Salut public pour former un nouveau gouvernement.
  • En France, la population manifeste aussi.
  • Le général de Gaulle, absent du pouvoir depuis 1946, se dit prêt à assumer la direction du pays. Devant les événements, la quasi-totalité des hommes politiques sont d'accord pour le nommer président du Conseil avec deux missions :

1.       Réformer la République, jugée responsable du gâchis.

2.       Terminer la guerre

en septembre 1958, un référendum donne une réponse positive au projet de constitution soumis par de Gaulle et Michel Debré. La IVe République disparaît tandis que naît la Ve République dont Charles de Gaulle devient le président.

 

La Ve République et la guerre (1958-1962)

 

  • Progressivement, de Gaulle se rend compte de l'impossibilité de garder l'Algérie : ses discours et ses actes évoluent vers une prise de position favorable à l'indépendance en dépit du discours de 1958 (Je vous ai compris) fait aux Pieds-Noirs.
  • Les partisans de l'Algérie française (Pieds-Noirs et autres français) s'en rendent compte et se montrent de plus en plus hostiles au président.

 

Avril 1961 : 4 généraux français organisent un putsch (coup d'état militaire) à Alger et demandent à l'ensemble de l'Armée française (en Algérie et ailleurs) de renverser le pouvoir en place. Grâce à la radio et la télévision, de Gaulle parvient à convaincre la population et les appelés du contingent de ne pas participer à l'installation d'une dictature militaire.

 

Résultats :

1.        l'indépendance devient inévitable.

2.        la division Pieds-Noirs/Algériens est devenue une fracture. Entre les deux communautés les violences se multiplient.

3.        les partisans de l'Algérie française fondent l'Organisation armée secrète (OAS) et multiplient les attentats pour saboter les négociations.

 

1962

  • A Evian, la République française et le FLN concluent des accords (mars) qui prévoient l'indépendance de l'Algérie en juillet 1962. La France ne parvient pas à garder le Sahara.
  • Cette décision contraint les Pieds-Noirs et les Harkis (Algériens partisans de l'Algérie française) à choisir entre la valise ou le cercueil (partir ou mourir).
  • L'OAS tente de se venger du général de Gaulle (attentat du Petit-Clamart). Le président profite de l'émotion populaire suscité par l'acte pour faire passer un référendum modifiant la constitution afin que le président devienne éligible au suffrage universel (1962).

Publié dans Pédagogie

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S
merci beaucoup
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S
Je remercie les auteurs de ce commentaire pour le fier service qu'il me rendent.<br /> (ps: Faute d'orthographe: les pieds noirs se soulèvent à Alger et organisENT...
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